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Le blog d'Eva Roque

Insulter, c'est pas jouer

Insulter, c'est pas jouer

 

Préambule

Je traîne ce billet depuis des jours. J'ai longtemps hésité avant de le poster. Je précise que j'ai la chance de ne pas être (trop) insultée sur les réseaux.

 

 

Humeur du jour.

Je voulais l'intituler "humeur 1" mais cela supposerait l'écriture d'une deuxième, puis d'une troisième... Et au regard de mon emploi du temps, je crois que "humeur 2" va se faire attendre.

 

A quel moment ai-je renoncé ?

Baisser les bras.

Accepter.

Accepter ce que nous n'acceptons pas dans la vie au quotidien.

A quel moment ai-je dit "C'est le mauvais côté des réseaux sociaux. Faut pas répondre. C'est des tarés qui se défoulent" ?

A quel moment ai-je admis que l'insulte était "normale" dans nos vies virtuelles ?

Pas question ici de faire le procès d'Internet, des réseaux sociaux, élaborer une énième critique sur l'anonymat capable d'exacerber toutes les passions et les propos. Non.

La question est bien plus égotiste.

Quand ai-je pu considéré l'insulte - je ne parle pas de la critique, fondée ou pas d'ailleurs - comme un mode de communication sur le net ?

 

Dans la vie, la vraie, j'ai déjà proféré des noms d'oiseaux à l'encontre de mon prochain. Qui me l'a bien rendu d'ailleurs. Une queue de poisson en voiture (pas de ma part évidemment), la dame de la banque qui se foutait ouvertement de ma gueule, ou encore cet inconnu qui a trouvé très judicieux de me toucher un sein dans la rue alors que j'attendais gentiment des amis. Action, réaction. En plus d'un flot d'insultes, il a pris un coup.

Logique.

Un acte, des conséquences.

Les yeux dans les yeux comme dirait l'autre.

Bim.

 

Sur le net, l'insulte débarque sans prévenir. Et comme beaucoup d'entre vous, je me suis entendue dire "on s'en fout. C'est comme ça. Faut pas perdre d'énergie à répondre". Renoncer. Renoncer à répondre. Pour ne pas s'épuiser.

Accepter au fond ce que je ne tolère pas dans la vie.

Est-ce bien acceptable ?

Renoncer m'est insupportable, en fait.

Oui, je sais "il faut savoir lâcher prise", "renoncer c'est choisir" comme dit Gide qui ne l'a jamais dit comme ça d'ailleurs", "y'a des trucs plus graves dans la vie".


Mais faut-il tendre l'autre joue pour conserver la paix sociale ?

 

PS : Raphaël Enthoven, si tu formules une "morale de l'info" en deux secondes sur ce sujet, j'accepte la corvée de café pour la semaine. Ou pas.

 

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F
Courage Eva.<br /> Plus la boue est abondante et épaisse moins est crédible celui qui la jette.<br /> Et si, toujours fièleuse, elle était plus subtile , je te sais le talent pour , à ton tour, la rouler dans.... la farine.<br /> Ne te laisse pas démonter par les minus. Comme on dit aujourd'hui, " tu vaux mieux que ça".<br /> Et c'est vrai.<br /> Pensées de Laroque
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