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Le blog d'Eva Roque

Le pouvoir des femmes

Le pouvoir des femmes

Elles parlent fort. Elles protestent. Elles manifestent. Elles aiment. Elles séduisent. Elles vibrent. Elles inventent le monde.

Les femmes prennent le pouvoir dans les séries. Deviennent un sujet. Et non plus un objet. La preuve avec 5 séries à voir ou revoir en cette période de confinement (ça marchera aussi après le 11 mai...)

 

1. Mrs America (mycanal.fr)

Le pouvoir des femmes

Fin des années 60 aux Etats-Unis. Les mouvements féministes gagnent du terrain, et sont sur le point de faire voter l’ERA – Equal Rights Amendment – destiné à assurer l’égalité des droits entre les sexes.

Ce texte provoque un débat évidemment, et pas uniquement entre femmes et hommes. Dans le Missouri, Phyllis Schlafly, catholique conservatrice, anticommuniste, tente de faire capoter cette ratification…

 

"Mrs America" s'empare de cette histoire et fait revivre les grandes figures historiques du mouvement de libération des femmes et de leurs opposantes. Et tout cela, sans un jugement de valeur même si je concède n’avoir jamais autant détesté l’héroïne d’une série, Phyllis Schlafly en l’occurrence, magistralement interprétée par Cate Blanchett.

 

De cette série, on retiendra notamment le jeu des comédiennes, le travail de reconstitution de l'époque, mais surtout le sujet - le féminisme -  abordé avec intelligence, avec nuance à l'heure post #metoo.

Vous allez notamment découvrir toutes les dissensions au sein même du mouvement féministe. Comment chaque femme a tenté d’apporter sa pierre à l’édifice sur des thématiques spécifiques comme le droit à l’avortement, l’égalité salariale, ou encore la reconnaissance des femmes noires…

 

 

2. I'm sorry (mycanal.fr)

Le pouvoir des femmes

« I’m sorry » - « Je suis désolée » en français - est la phrase que répète à souhait l’héroïne Andréa, mariée, mère d’une enfant de 5 ans, scénariste de métier.

 

On ne sait pas vraiment quel genre de films ou de séries, elle écrit, mais il y est souvent question de sexe. Et elle adore parler de sexe, elle adore provoquer. Sa vie est une suite de longues blagues qu'elle débite à vitesse grand V, comme si elle avait peur que la vie soit trop courte pour rire de tout. De ses travers et des nôtres.

 

Personnage jubilatoire dont je loue - et envie - son côté provoc, sa liberté, son humour ravageur. Chaque scène est propice à une plaisanterie. Qu’elle soit avec sa fille (je vous recommande notamment 2 épisodes : celui où Andréa pense que la petite est raciste, et celui où il est question de la mort), avec son mari, son meilleur ami avec qui elle bosse, avec sa mère ou avec son père qui a 70 ans adore prendre de l’ecstasy…

 

Tout semble si réaliste ! Il y a dans Andréa beaucoup d’Andréa Savage, la créatrice et actrice principale de cette comédie.

Ce n’est pas la fiction la plus originale, mais pour les dialogues et les comédiens, je vous la recommande chaudement. Deux saisons sont disponibles. Une 3ème est en préparation.

 

 

3. Lovesick (Netflix)

Le pouvoir des femmes

Dylan est un jeune homme charmant qui sort de chez le médecin avec une ordonnance et la liste des filles avec qui il a eu des relations sexuelles depuis 11 ans, date de la perte de sa virginité. Le garçon est atteint d'une MST et il va devoir contacter ses anciennes conquêtes pour les alerter...

 

Chaque épisode est consacré à l’une d’entre elle, mais aussi à la vie de Dylan en colocation avec son meilleur ami Luke, dragueur patenté, et Evie, jolie métisse aux yeux clairs. Entre Evie et Dylan, c’est l’amour impossible. Un jeu du chat et de la souris… Sujet maintes fois abordé dans les séries et films, il n’empêche que « Lovesick » l’aborde avec subtilité.

 

Une fiction très réussie grâce à l’équilibre trouvé entre des scènes émouvantes et d’autres séquences hilarantes. Le premier épisode notamment se déroule pendant un mariage, et rappelle furieusement « 4 mariages et un enterrement ». On pense inévitablement aussi à « Friends » même si Lovesick ne tire pas autant sur la ficelle de la comédie.

 

C’est très bien écrit et remarquablement interprété avec notamment le duo de garçons Johnny Flynn et Daniel Ings. Enfin, la bande-originale est parfaite ! La série romantique à souhait, l’antidépresseur parfait en ce moment.

 

 

4. Il Processo (Netflix)

Le pouvoir des femmes

Il Processo. Le procès. 8 épisodes construits comme un puzzle et c’est… génial !

L’histoire en 2 mots : Angelica, 17 ans est assassinée. Elena Guerra, jeune procureur, fille d’un magistrat, enquête sur ce meurtre dont les principaux protagonistes appartiennent à une famille très riche et influente, les Monaco.

Dès le premier épisode, vous allez comprendre que la victime, les Monaco et Ruggero Barone leur avocat mais aussi la procureur, sont tous intimement liés.

 

Après ce premier épisode qui met en place l’intrigue, les 7 autres se déroulent principalement dans l’enceinte du tribunal avec un rebondissement toutes les 10 minutes. Pas du rebondissement improbable. Non, ici tout est réaliste et fascinant... Impossible de décrocher de ce procès où les magouilles et autres trahisons sont possibles.

 

Atout supplémentaire : ça fait du bien une série italienne ! Accent chantant, décors sublimes et des comédiens inhabituels sur nos écrans. 

 

 

5. Dérapages (Arte.tv)

Le pouvoir des femmes

Série événement d'Arte à voir ou revoir absolument sur le site de la chaîne.

« Dérapages » est l'adaptation du roman de Pierre Lemaître « Cadres noirs ». La chaîne promettait une fiction haletante. Définition de haletante : essoufflé, qui a du mal à respirer… C’est exactement l’état dans lequel vous risquez d'être pendant les 3 premiers épisodes portés par Eric Cantona, crâne rasé, regard noir.

 

Il incarne Alain Delambre, DRH au chômage depuis 6 ans. Une situation qu’il vit comme une humiliation. Il tente de survivre pour sa femme, ses filles, pour l’appart qu’il reste à payer… Mais être passé de cadre à rebut de la société le ronge.

Jusqu’au jour où il décroche une promesse d’embauche dans une multinationale de l’aéronautique s’apprêtant à licencier 1200 personnes. Pour obtenir cet emploi, Alain Delambre va devoir participer à une fausse prise d’otages organisée par le patron désireux de tester la résistance de ces principaux collaborateurs… Situation horrible… Mais Alain Delambre a besoin de ce boulot...

 

Un thriller exceptionnel sur fond de drame social tiré d'une histoire vraie ! Avec Eric Cantona, stupéfiant dans le rôle principal et entouré d’une équipe d’acteurs bluffants à commencer par Alex Lutz dans le rôle du patron et Gustave Kerven dans celui du copain d’Alain Delambre prêt à tout pour l’aider.

 

N’imaginez pas le méchant patron face au pauvre chômeur. C’est bien plus complexe que cela. « Dérapages » sonde la noirceur de l’âme, la noirceur du monde du travail, la noirceur de la prison, la noirceur et le cynisme des puissants. 

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B
Bonjour Eva, je viens à l'instant de finir de regarder "Dérapages" en replay. C'est top, Cantona, en voix off, avec cet accent, sa fille, avocate, bouleversante, la Défense, mon quartier boulot durant 4 ans. Bref, une EXCELLENTE série, en effet. Merci
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