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Le blog d'Eva Roque

Des Jeux et la vie sur écran

Des Jeux et la vie sur écran

Je l'ai vu débouler un jour de décembre dans une salle de Starsbourg où nous enregistrions avec Alessandra Sublet, Matthieu Noël et Emmanuel Maubert, une édition spéciale Noël (et spéciale bordel !) de Petit Dimanche entre Amis. On se connaissait par écran interposé. Nous étions des amis d'amis. Et désormais amis les yeux dans les yeux (ben oui, il était devant moi. Faut suivre).

Depuis avec Jérôme, on papote, on se marre. On raconte beaucoup de conneries. Logique.

Il a un côté clownesque décalé qui m'amuse. Qui me laisse penser que nous avons gardé notre âme d'enfant, lui comme moi, comme beaucoup d'entre vous. Et que ça aussi, ça fait du bien.

Jérôme, il est aussi un peu nostalgique, tendance fétichiste des objets qui se vendent très chers désormais dans les brocantes. Ceux qui ont moins de XX (démerdez vous pour l'âge, je vais vexer certains sinon), vont entrer dans une nouvelle dimension spatio-temporelle.

Conseil : lisez jusqu'au bout, c'est important !

 

La bafouille de Jérôme (@the_real_jerome sur Twitter)

 

La vie sur écrans.
Tiens, les écrans justement, parlons-en.

Mes premiers souvenirs des jeux olympiques sont en noir et blanc. Tous les téléviseurs de la famille étaient en noir et blanc. Une télé chez nous, une télé dans les maisons de mes grands-parents.

Chez mes grands-parents maternels, le sport télévisé ne fait pas partie des habitudes.

En revanche, chez mes grands-parents paternels, là, le sport à la télé occupe une place centrale.
La télé, imposante, est posée sur une table à roulettes. En dessous, il y a un transformateur. Si par hasard quelqu'un l'éteint, pas question de la rallumer tout de suite, cela pourrait faire claquer le tube.
J'ai passé des heures devant cet écran, à regarder du sport pas loin de mon grand-père pendant que ma grand-mère tricotait ou lisait. Pendant tout ce temps là, je piquais allègrement les bonbons de mon grand-père. Les Blackoïds du Dr Meur.
Ces bonbons qui étaient censés calmer les irritations de la gorge des fumeurs, étaient vendus en pharmacie. En tant que fumeur passif, je devais avoir le droit.

 

Des Jeux et la vie sur écran

Un jour, miracle ! La télé est passée à la couleur.
Le poste noir et blanc est parti entamer une deuxième carrière en Ariège, dans la maison de vacances de mes grands-parents, à Castillon.

Je me souviens de jeux de Munich, de Mark Spitz dans un joli (!) maillot. Le même nageur qui "découvrira" dans les semaines suivantes qu'il n'avait pas de piscine chez lui et qui, en toute simplicité, s'en fera construire une dans son jardin. Pas la piscine pour tremper les pieds, non, une piscine olympique. En toute simplicité.

Des Jeux et la vie sur écran

Chez nous, je me souviens d'une petite télé noir et blanc portable, en plastique blanc, avec une double antenne télescopique intégrée et qu'il fallait bouger quand on changeait de chaîne.
Ce poste là ferait fureur aujourd'hui sur Instagram ou dans un vide-grenier. En revanche, pour regarder la télé… Parfois, tout marchait bien. Mais ça, c'était sans compter sur mon père et son œil bionique qui détectait que ça allait merder dans quelques secondes alors que tout marchait bien. Alors il se levait, touchait deux boutons, bougeait un peu l'antenne. L'image vacillait, le son grésillait, tout le monde râlait un peu. Puis mon père filait une claque sur la télé (parfois sur le côté) et il revenait s'assoir.
Nous, on voyait pas la différence.
Lui, si ! C'était bien ça l'essentiel.
Grace à cette télé, Nadia Comanecci a obtenu un 10 sur 10 en gymnastique. Et cette image qui repassait en boucle dans tous les journaux. Cet écran a aussi porté chance à Guy Drut qui a fait durer le suspense encore quelques secondes après la fin de la course.

Après, les télés se sont agrandies, pour devenir plus larges.
Les retransmissions se sont allongées pour essayer de retransmettre le maximum d'épreuves possibles.

Je me souviens pourtant d'avoir regardé la Dream Team de Barcelone, la seule, la vraie, l'unique, sur… un tout petit écran Sony. Et de ces basketteurs qui portaient des drapeaux… astucieusement posés pour cacher les marques des équipementiers de l'équipe qui n'étaient pas leurs sponsors habituels.

Je me souviens d'avoir vu Brahim Asloum, heureux à la fin de son combat, forcément heureux après sa victoire, les bras levés, qui dit : "I'm the best of !"
Il devait avoir très faim.

Aujourd'hui, les écrans sont plus grands, plus nombreux. Et aussi plus petits.
Il y en a un qui tient dans la main et qui nous informe en temps quasi réel des performances de tel ou tel athlète. Grace à cet écran là, cette année j'ai suivi le voyage d'Eva jusqu'à Rio. J'ai suivi les exaspérations de tel ou tel, les coups de gueule, les joies, les peines des unes, des uns et des autres.

Et je ne peux pas terminer ce mot sans tirer un coup de chapeau à quelqu'un que je connais un peu, par écran interposé, que j'apprécie beaucoup et dont j'aime l'humour et les réparties.
Cette année, sans @philousports, les JO n'auraient pas été les mêmes. Et en plus de son humour, ce gars est un véritable programme télé à lui tout seul.

Vivement les prochaines épreuves, les prochains écrans.

Tiens, je vais aller chercher des Blackoïds à la pharmacie.

 

PS : Jérôme, un double merci. Pour la séquence nostalgie. Et pour avoir pensé à Philou. Ce garçon est un être délicieux, drôle. Un personnage à part dans la Twittosphère qui mérite attention, bienveillance et partage.

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P
Chouette billet.<br /> Je crois d'ailleurs qu'il y a une photo de toi à genoux devant Jérôme qui doit traîner sur les internets. (je l'ai, mais je balance pas) :-)
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