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Le blog d'Eva Roque

Aéroport d'Orly - La guerre des nerfs

Aéroport d'Orly - La guerre des nerfs


Un dimanche soir.
18h20.
Orly.
Pour un vol prévu à 20h20.

Oui, j'ai prévu large.
Envie de boire un café en lisant la presse. Tranquillou.

Voilà pour l'hypothèse de départ.

Dans la réalité (IRL pour les plus branchés d'entre vous), l'avion a décollé à 20h55. Et entre temps, il s'est passé ça...

LA GUERRE
Oui, la guerre.
Celle des nerfs.
Celle qui vous donne envie : soit d'étrangler quelqu'un, soit de bouffer un chat, soit (solution la plus probable) de boire toutes les bouteilles d'alcool qui se présentent sous votre nez.

J'ai bien tenté un isolement phonique via mon iPod. Et pas avec du jazz. De la bonne pop qui vous envahit le cerveau et les esgourdes.
Son poussé au maximum.
Que nenni...

Les cris des gosses, les disputes des couples, les hurlements des clients sur la pauvre hôtesse qui devait se dire "l'an prochain, je pars en vacances comme ces cons" ont LARGEMENT couvert le dernier album de Britney Spears (non, je déconne. C'était pas Britney Spears).


Je passe sur le fait que des hommes en arme ne cessaient de passer et repasser sous mes yeux. Façon aéroport de Tirana à l'issue de la guerre avec le Kosovo quand je suis restée bloquée deux jours dans ce terminal... Mais c'est une autre histoire.


Devant moi, une gosse s'amuse à exciter le chat qui tourne déjà comme un tigre dans sa cage de voyage. Résultat : "tu vas te prendre une trempe" gueule la mère. Forcément.


Pour la quatrième fois, une bonne femme tape dans mon sac avec son chariot (même un chariot, elles savent pas le conduire... Oh, ça va. Je dis ce que je veux).

Les boutiques Ladurée et La Maison du chocolat sont prises d'assaut par une horde de mecs qui avaient évidemment oublié de faire leurs cadeaux (c'est pas vrai non plus, mais c'est juste pour équilibrer les remarques sexistes).


Je ne reviendrai pas sur le monsieur qui pour la dixième fois vient de s'asseoir LOURDEMENT derrière moi, me faisant sursauter. Au mieux. Parce que ce con a réussi  À me faire glisser du siège dans un des chocs... Je lui aurai volontiers balancé une baffe, mais zen attitude... Esprit de Noël comme dit ma sœur.


Une voix mécanique répète à souhait dans le hall bondé (euphémisme), "conservez vos bagages. Tout bagage abandonné sera automatiquement détruit". "Automatically destroy" en anglais. Ça fait mieux. Et puis, c'est la guerre je vous rappelle.


INCISE

Âme sensible, passez ce paragraphe...

À ce moment-là, j'ai imaginé la dame de tout à l'heure posant le sac avec son chat. Poursuivant sa gosse dans l'aéroport pour lui foutre une trempe.

Et le chat devenant un paquet abandonné...


Vous imaginez la suite...
Oui, oui...

Les démineurs, le hall évacué.
Les gens courants.
Le chat devenant fou.
Et les démineurs passant à l'action.

Je m'occupe l'esprit comme je peux...

FIN DE L'INCISE (j'ai perdu 20 lecteurs et j'ai une plainte de la SPA)


Dans la famille "détails qui tout à coup vous agacent", le mot EXPRESS accolé à celui de "dépose bagage"...
EXPRESS : dans le dico, définition du mot express "très rapide".
Le temps est une notion relative.
Très relative.
Surtout quand vous mettez une heure trente pour déposer un bagage sur un tapis irrespectueux à l'égard du contenu précieux de votre sac (oui, mes cadeaux de Noël sont précieux).


Autre détail, l'avion que je finis par atteindre (après avoir emprunté une passerelle digne d'une patinoire. Parce qu'il pleuvait évidemment. Sinon c'est pas drôle. Surtout pour la jeune femme devant moi qui porte son bébé de 12 mois, sa poussette, son sac avec les couches, son sac à main... Et tout le reste. À priori l'hôtesse avait oublié de lui dire qu'il y avait une passerelle et le tarmac à traverser). Donc... L'avion a un petit nom.
Il s'appelle HOP! C'est marqué dessus.

Hop, hop, hop.
Il est 20h30.
Il est temps de partir.

L'histoire pourrait s'arrêter là. Et ce serait déjà pas mal.
Mais non...
Ma voisine de voyage posé sur ses genoux un sac contenant... Un chat !

Un vrai. Qui miaule. Et accessoirement me fait éternuer.


Je me suis dit que j'étais punie pour la vilaine pensée de tout à l'heure (voir incise au-dessus).
Sauf que par un miracle de Noël, l'hôtesse nous a demandé de changer de places. 

Et me voilà à côté d'une jolie blondinette de 10 ans qui s'appelle... Eva.
Une heure dix à jouer à Angry birds ensemble, à parler de ses frères et sœurs, de sa volonté de devenir comédienne... Cette gosse m'a réjouie.


Comme quoi...


Dans 24 heures, je reprends l'avion.

 

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C
Joyeux Noël Eva ! Tu m'as bien fait rire :-)
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E
Hein ?... Genre tu as plus de 20 lecteurs...
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